Un fait réel sur l’homme…? Je vois…! Je n’en sais trop rien. J’en sais très peu de choses sur moi et ce monde qu’il m’arrive parfois de me demander si je vis, non ; si j’existe ! Toi, tu connais le monde, tu comprends l’homme parce que tu es l’homme. Moi, je suis l’homme, mais je ne me comprends pas. J’ai de la peine pour moi…! Condamné à être un super homme, ce n’est pas ce dont je rêvais…! Et puis quoi encore ? On s’en fout de ce que je pense, pas vrai ? Bien évidemment que si. Si je ne peux pas aider l’homme à rester lui-même parce que je suis cette autre face de l’homme, alors autant m’assumer tel que je suis. Si je ne peux pas vivre avec les autres à cause du fait que je sois les autres à la puissance maximale, alors je m’assumerai tel que je suis. Tant que je pourrais inspirer et expirer, je ne me battrai que pour ce que je suis à l’état brut ; l’homme. Je suis l’homme qui empêchera les hommes de devenir hommes à mon image. Je suis l’homme qui sauvera ce monde de son lui maléfique. Je suis l’homme qui sacrifierai mon cœur et mon cerveau, pour l’humanité. Je suis l’homme qui aidera l’homme à trouver une place dans un monde sain. Je suis…le PSYCHŌ-DEaTH !
Japon-Tokyo ; Quartier Nakano ; 03 octobre 2020 ; 08 heures 12 minutes.
(Couché sur le dos, les mains croisées portant la nuque, Keijo regardait le plafond de sa chambre désordonnée et crasseuse qui laissait pénétrer d’infimes rayons de l’astre flamboyant par la fenêtre comme tous les matins avant de se lever. Il effectue un mouvement de la tête, guettant son téléphone éteint près de lui, sur sa droite !
Keijo : Pfff ! Encore un trois octobre et toujours rien ni personne. C’est officiel, tout le monde se fout de moi. Enfin bref, c’est pas le premier anniversaire que je passe sans que personne ne s’en souvienne ; alors pas de chichis et hauts les cœurs pour le boulot !
(Keijo se lève de son lit et fonce sous la douche se préparer ; ensuite, il porte son pull- over blanc avec des rayures multicolores, son pantalon jogging noir adidas et sa paire de vans grise avec semelles blanches. Puis, il se penche sur son lit, prend son portable et sort en fermant son appartement derrière lui. Il se retrouve nez-à-nez avec la circulation grouillante d’habitants et de véhicules de Nakano !)
Keijo : (Soupire !) Bien, allons encore affronter la vie aujourd’hui. Espérons juste que ce jour qui est quand même mon jour d’anniversaire me soit plus favorable que les précédents.
(Juste après qu’il soit sorti de chez lui, Keijo se dirigea immédiatement à son lieu de service par vélo, un restaurant où il travaille comme serveur situé à Kappabayashi, le quartier par excellence de la cuisine de Tokyo.)
Japon-Tokyo ; Quartier Kappabayashi ; 09 heures 28 minutes.
Keijo : (En servant un plat de nouilles sur l’une des tables du restaurant.) Il en faut encore un pour la table Ringo*, Iwa !
Iwa : Okay, j’m’en charge tout de suite ! Un plat de nouilles pour la table Ringo et que ça saute !
(Les cuisiniers présents dans les locaux cachés au public par un grand rideau blanc se hâtent suite à la commande faite par le coresponsable de l’établissement : Saruza Iwa ! Keijo continue de servir à d’autres tables avec énergie et joie qui se lisaient sur son visage, puis il arrive sur une table où un vieil homme qu’il avait l’air de connaître était seul et très pensif !)
Keijo : Huh ? Monsieur Sato ? Quel bonheur de vous revoir par ici, ça faisait un bail hein !? Alors, pour fêter votre retour, je vous sers quoi ? Un Donburi de bœuf comme vous l’aimez ? Ou alors vous avez changé de goût durant votre absence ?
Sato : (silence !)…!
Keijo : Huh !? Tout va bien monsieur Sato ? J’vous trouve vraiment pâle et étrange aujourd’hui ! Mais vous en faites pas hein, je comprendrais si…
Sato : (À voix haute !) ILS EXISTENT !
(Le vieux Sato éleva la voix au point où tous les clients et employés du restaurant se retournèrent pour le regarder, histoire de comprendre de quoi il parle.)
Keijo : (D’un air perdu !) De quoi vous parlez ? Qui existe ?
Sato : (Qui se lève et cravate Keijo !) Les Emomonstres ! Ils existent ! Ils sont là dehors, là partout, là où on se croit en sécurité ! Toutes nos familles, nos amis, ils vont finir comme ça ! L’homme ne peut pas vivre sans éprouver d’émotions négatives et pourtant s’il en est victime, il se changera en Emomonstre et c’en sera terminé de sa vie d’humain !
Keijo : Mais, calmez-vous monsieur Sato, vous n’êtes pas dans votre état normal, ressaisissez vous ! Tout le monde sait que les Emomonstres existent, c’est pas nouveau !
(Sato était déjà dans un état inquiétant et cravatait fermement Keijo sous les regards troublés des employés et clients qui arrivaient pour séparer ; mais avant leur arrivée, Sato eu comme un jeu de cerveau et relâche directement le col de Keijo en se reculant et en allant vers la sortie !)
Sato : Toi…!
Keijo : Huh ? Quoi, moi ?
Sato : Tu empestes leur odeur ! Tu es comme eux, tu es sûrement l’un des leurs, ne t’approches pas de moi, je ne veux pas finir comme ma fille, je ne veux pas, je ne veux paaaaaas !
(Suite à ces derniers mots, le vieux Sato sort de l’établissement culinaire en courant au milieu de la route avec les bras en l’air, courant dans toutes les directions comme devenu fou. Les murmures étaient déjà au rendez-vous dans tout l’établissement juste après le scandale bizarre qui venait de se produire !)
Iwa : Le pauvre Sato, la vieillesse ne lui fait pas de cadeau apparemment.
(Iwa tourne son dos et retourne à ses occupations.)
Keijo : Non, ce n’est ni la vieillesse, ni la folie…le pauvre homme est juste troublé ; tout homme le serait aussi avec la hausse de la mortalité au Japon. Ce phénomène de naissance de monstres est un grand coup pour le pays ; pas que ça ne se produit pas ailleurs, mais il n’y a nul autre pays ayant enregistré plus de 7000 morts de 2011 à 2013. Et le plus bizarre, l’origine de ce phénomène demeure inconnue. La science s’est battue à nous expliquer qu’il s’agit d’une hausse effrénée d’émotions négatives chez le sujet humain qui réveille ses instincts précaires et le renvoie à un état physique monstrueux. C’est arrivé à plein de gens devant moi, j’ai vu des gens mourir sans savoir quoi faire ; en gros, j’suis un peu comme complice à ces choses que deviennent les hommes dévorés par leurs émotions.
(Alors qu’il se parlait intérieurement, Keijo vit dans un souvenir un Emomonstre qui pleurait devant lui et se ressaisit en secouant la tête.)
Iwa : Hé Keijo tu viens ? On en a pas fini ici.
Keijo : Ah euh oui j’arrive !
(Keijo retourne à son travail lui aussi et continue de servir les clients jusqu’à ce qu’arrive l’heure de fermeture de l’entreprise et c’est aussi l’heure pour eux de recevoir leur paie de la journée de la part de la directrice du restaurant, madame Tamayo Nanakaze.)
Tamayo : C’était du bon boulot aujourd’hui, je vous ferai un virement à tous pour le compte de cette journée.
(Les employés sont tous en joie !)
Employé 8 : J’crois que ce soir j’vais faire la fête !
Employé 3 : J’te le fais pas dire mon gars !
Keijo : (Joyeux) Merci beaucoup patronne !
Tamayo : Kendo, j’ai à te parler, les autres vous pouvez partir.
(Tous les autres employés partent et Keijo reste dans le bureau de Tamayo !)
Keijo : Vous vouliez me parler madame Nanakaze ?
Tamayo : En effet. Le scandale d’aujourd’hui, tu sais bien que ce n’est pas la première fois qu’un client se défoule sur toi et vice versa, n’est-ce pas ?
Keijo : Ah ! Non, je vous jure que cette fois c’était pas comme avec l’autre revendeur de cirages ; monsieur Sato s’est jeté sur moi tout seul, je lui ai rien fait, je vous assure.
Tamayo : La dernière fois que tu m’as dit ça j’ai eu pas mal de problèmes avec la justice parce que tu avais frappé un client !
Keijo : Mais il était…
Tamayo : Je ne veux rien entendre Keijo ! Qu’il ait été revendeur de cirages ou pas, je m’en fous total ! Moi ce que j’attends de mes employés c’est un sérieux sans pareil et pas qu’ils se livrent aux petites provocations des clients ! On est tous ici pour se faire du fric, oui ou non ?
Keijo : (Silence !)…!
Tamayo : C’est à toi que je parle Kendo ! Quand on est la main qui demande, alors il faut se mettre dans la peau de celui qui en a besoin. Je sais bien que ce n’est pas la même histoire qu’avec le vieux Sato d’aujourd’hui, mais il fallait que je te le dise. J’ai reçu pas mal d’appels anonymes aujourd’hui qui ne faisaient que te discréditer auprès de ma boîte. Faire passer ses ambitions avant sa fierté. Ceux qui ne respectent pas ce cris d’ordre ne méritent pas de travailler avec moi.
Keijo : (Tête baissée !)…!
Tamayo : C’était le dernier avertissement pour toi, la prochaine fois tu fous le camp. Je me demande bien pourquoi j’ai accepté de t’offrir un job alors que tu n’as pas les compétences suffisantes et avec ton passé un peu fracassé. Bref, tu peux remercier ta mère, c’est en sa mémoire que je l’ai fait. Allez, tu peux partir.
(Keijo sort du bureau de sa patronne sévère, retire son tablier de serveur et sort du restaurant. Il se dirige vers sa bicyclette pour partir mais trouve un enfant dessus qui s’est mis à pédaler à toute vitesse en voyant Keijo arriver. Il tend désespérément la main en direction du garçon qui lui a volé sa bicyclette !)
Keijo : Hé ! C’est ma bicyclette, ça. T’as pas le droit. Je t’en prie rends…rends…rends la moi…!
(Le jeune garçon disparaît avec le vélo de Keijo et ce dernier restait planté debout en milieu du trottoir.)
Keijo : Génial ! J’fais comment pour rentrer maintenant, moi ? Nakano c’est pas à côté et j’ai même pas 0 yen sur moi. Pfff tu parles d’un jour pas comme les autres. Anniversaire ou pas, ma vie sera toujours une succession d’échecs et de malheurs.
(Keijo se mis à marcher et après plus de deux heures de marche, il arrrive face au Mandarake complex, un magasin de vente de produits Otaku : figurines, mangas et autres…Keijo s’arrête et jete un œil à la vitrine à travers laquelle il vit un mangas exposé !)
Keijo : (Qui pose ses mains sur la vitre !) Wow ! C’est le mangas dont l’animé est sorti aujourd’hui ? Ça a l’air vachement cool ! C’est quoi le titre…Sorcery fight ? Ça sonne bien, il me faut l’acheter !
(Keijo envoie sa main droite dans la poche du même profil de son jogging adidas, mais se rend vite compte qu’il n’a jamais eu d’argent sur lui. Son visage retourne à la déprime et il continue son chemin jusqu’à ce qu’il rentre à Nakano !)
Keijo : (Soupir !) Enfin à la maison mais il est 20 heures déjà et j’ai grave la dalle ! Qu’est-ce que je vais bouffer aujourd’hui ? Pas d’argent, pas de bouffe à la maison, juste de l’eau potable que tout le quartier puise chez Matsuyama ! Je parie que d’ici deux jours l’accès deviendra payant connaissant Matsu ; et c’est à ce moment là que
même de l’eau j’en aurai plus. Vie de merde ! Je suis sûr que d’aucuns se demandent pourquoi je me suicide pas depuis. En vrai, moi non plus j’en sais rien, peut-être la flemme même de mourir.
(Keijo arrive devant la porte de sa chambre, sort les clés et commence à l’ouvrir !)
Keijo : Mon père, je l’ai jamais connu, il doit sûrement traîner dans l’une des rues du Japon, c’est ce que font tous les violeurs…ma mère, c’est tout ce que j’avais au monde et que je trouvais de beau. Depuis sa mort, ma vie a totalement basculée, j’ai d’abord été cordonnier, puis revendeur de cirages, joueur de dés, voleur en série. J’n’ai que 18 ans, mais il est possible de faire 100 tomes de ma vie sur écrits. J’ai passé un an et six mois en taule…plus je restais seul, plus je m’enfonçais, je sombrais totalement dans la dérision et le noir total quand…
(Keijo réussi à ouvrir la porte de sa chambre et chose étrange, tout était rangé, la cuisine sentait bon, ses mangas classés par ordre de volumes. Le jeune ado était ahuri par ce à quoi il assistait qu’il n’eut pour réaction que de rester la bouche ouverte. Son regard balayait toute la pièce de gauche à droite, de haut en bas et il finit par se figer au moment où il tombe sur le mangas qu’il avait vu quelques heures plus tôt au Mandarake complex !)
Keijo : (Étonné !) So…Sorcery fight !? Comment c’est possible ?
??? : Ça te plaît ?
Keijo : Huh ?
??? : (En souriant !) J’ai pas trop forcé pour te trouver un cadeau digne de ce nom ; j’connais quand même tes goûts. En tous cas, je crois que j’ai fais pas mal d’efforts. Ça m’a pris pas mal de fric mais bon…Bienvenue Keijo.
Keijo : Chi…Chigau !?…Quand à ce moment là est apparu un soleil qui, malgré toutes nos différences se déployait toujours vers moi comme ces mêmes rayons de soleil qui viennent me toucher le visage chaque matin. C’était mon meilleur ami.
(Keijo n’en revenait toujours pas face à l’ordre que Chigau avait mis chez lui.)
Keijo : T’as…T’as fait ça tout seul ?
Chigau : À vrai dire, non ! J’ai juste dépensé pour acheter de quoi faire le ménage et faire une bonne cuisine ; le reste c’est Nanao qui s’en est chargée.
Keijo : Nanao, ta meuf ?
Chigau : Bah ouais, t’es sensé la connaître mieux que moi j’te signale…!
Keijo : Rien qu’en imaginant sa copine en train de toucher mes sous-vêtements, j’ai envie de clamser. La honte, wesh !
Chigau : Bref, on passe au dîner !
Keijo : Elle est pas restée Nanao ?
Chigau : Non, elle avait à faire askip.
Keijo : Ah d’accord !
(Chigau et Keijo font la table pour le dîner et se mettent à manger !)
Keijo : (La bouche pleine !) Chè krè bon !
Chigau : (Qui sourit !) Nanao est un vrai cordon bleu !
Keijo : (Qui avale ce qu’il avait dans la bouche !) Comme d’hab, tu m’as encore sauvé Chigau ! Je ne sais pas si un jour je pourrai te rembourser tout ce que tu as fait pour moi.
Chigau : Ne dis pas n’importe quoi Keijo, toi et moi on est comme des frères, nos deux mamans s’entendaient à merveille et on a grandi ensemble. Tu crois que même si je ne t’estimais pas plus qu’un vulgaire garçon avec qui j’ai passé plusieurs années de mon enfance, je n’aurais pas fait ça pour toi ? Tu es précieux pour moi Keijo. Le seul souvenir positif d’enfance que j’ai c’est toi et vice versa. On doit toujours rester soudés, c’est ce qu’on a promis à nos maman.
Keijo : Ouais j’m’en souviens. Au faite, c’est quand déjà les résultats du concours que t’as passé ?
Chigau : Aujourd’hui même. Tiens maintenant qu’on parle d’école, tu ne penses pas que la meilleure solution serait que poursuives tes études ?
Keijo : Tu rigoles j’espère !? L’école de nos jours c’est pour les génies uniquement, quelqu’un comme moi n’y a pas sa place.
Chigau : Ne dis pas ça, moi je serai toujours…
Keijo : Tu seras toujours quoi, Chigau ? Tu penses que ça me fait plaisir de devoir toujours compter sur toi ? D’être buté si t’es pas là ? Tu crois que j’aime cette situation ?
Chigau :…!?
Keijo : Depuis qu’on est au collège ensemble, c’est grâce à toi uniquement que j’ai toujours eu mes examens ! Que ça soit le Brevet d’étude du premier cycle ou même le Baccalauréat, tout ça c’est grâce à toi. Et tu veux que je continue à être un poids sur tes épaules ? Je refuse ! Ce ne serait pas juste de m’ajouter à votre vie de couple à Nanao et toi. T’as beau être mon ami, voire mon frère, mais je n’irai jamais jusque-là, j’ai moi aussi un honneur, Chigau.
(Après le discours un peu enflammé de Keijo, l’atmosphère vire au silence parfait jusqu’à ce qu’il soit brisé par Chigau qui éclate de rires !)
Chigau : (Qui rit avec quelques larmes aux yeux !) Surtout ne crois pas que je me moque de toi hein ; c’est juste que je crois t’avoir enfin compris Kei ! Et je ne vais pas insister je te le promets.
Keijo : (Qui sourit !) Chigau, t’es vraiment le meilleur des potes !
(L’alarme de la montre de Chigau se mit à sonner, gâchant ce moment riche en émotions et marquant le début de 21 heures 25 minutes.)
Keijo : Huh ? Qu’est-ce que c’est ?
Chigau : Ah ! C’est l’heure !
Keijo : L’heure de quoi ?
Chigau : Les résultats, ils viennent de sortir !
Keijo : C’est super alors !
Chigau : Ils doivent sans doutes être affichés sur la place publique, c’est pas loin d’ici, allez viens, on y va !
(Chigau se lève en cascade et tire Keijo par la main gauche. Ils sortent et se mettent à courir, avec Chigau un peu plus devant pour rejoindre la place principale du quartier.)
Keijo : (Haletant !) T’as dit que c’était pas bien loin non ? Mais je sens mes pieds en compotes là ! Tu pouvais pas les attendre par message tes résultats ?
Chigau : Non, j’veux être en première loge. Je veux hurler de joie pour que Nakano et le reste du Japon soient au courant ! Et puis la course, c’est de ta faute d’abord ; comment t’as pu perdre ta bicyclette ?
Keijo : Je t’ai pourtant dit qu’on me l’a piquée, non ?
Chigau : Un gamin d’à peine onze ans te pique ton vélo !? Bref, on est plus bien loin, j’aperçois un certain monde, c’est sûrement ceux qui ont fait le concours !
(Keijo et Chigau arrivent enfin et trouvent les gens qui s’éloignaient de plus en plus du tableau des résultats avec des expressions faciales délestées ; non pas qu’ils étaient tristes, mais ils n’exprimaient pratiquement rien, ils donnaient comme l’impression d’un je m’en foutisme total.)
Keijo : (Qui murmure à Chigau !) Pourquoi ils partent tous comme ça ? Ils ont échoué ou quoi ?
Chigau : J’en sais rien, mais c’est probable car je ne vois que sept noms affichés et trois commençant par la lettre K !
Keijo : L’un est sûrement toi alors.
(Chigau se rapproche un peu plus de la liste affichée et pointe du doigt les noms commençant par K présents, pas en espérant qu’il s’agisse du sien, mais en le sachant. Malheureusement, les K ne s’avèrent pas signifier Kirishima, mais Kuma, Kotsubaki et Kosui !)
Keijo : Alors, c’est Okay ?
Chigau : (Surpris !) Non…non, ce n’est pas ça ! Ce n’est pas un I après K.
Keijo : T’es en train de me dire qu’ils ont sauté un I dans ton blaze ? Vraiment les écoles de nos jours, on peut plus leur faire confiance ! L’une des raisons pour lesquelles j’veux plus fréquenter. MDR…je mens !
Chigau : (Qui tremble !) Non ! Non ! Non ! C’est pas une erreur, le nom est celui de quelqu’un d’autre.
Keijo : (Surpris !) Qu…Quoi ?
Chigau : J’ai échoué !
Keijo : Chigau venait de voir son rêve de trouver comment sauver le Japon de son sort actuel se briser en mille morceaux ; c’est lui qui le voulait ardemment, mais c’est ma
gorge qui se resserrait, comme si c’était mon rêve qui venait de se briser !
(Chigau recule directement en arrière de plusieurs pas, déçu, en colère et incapable de penser normalement comme un humain, il tomba à genoux et tenant sa tête entre ses deux mains, sa respiration ne cessait de s’accentuer, ses yeux devenaient de plus en plus rouges et des larmes ne cessaient de couler !)
Keijo : (Qui essaie d’approcher Chigau !) Écoute Chigau, je…
Chigau : (À haute voix !) T’APPROCHE PAS KEI ! Reste où tu es. Je sens que mon corps va pas tarder à lâcher !
Keijo : Huh ? Non ! Tiens le coup, reprends le dessus Chigau, tu peux encore tout arrêter ! Prends une profonde inspiration !
Chigau : Non ! Non ! C’est la fin, je sens que c’est terminé ! Mon cerveau va lâcher, je vais perdre le contrôle Kei !
Keijo : Non ! Tu peux pas me dire ça, tu dois tenir bon Chigau, te laisses pas avoir ! Maîtrise tes émotions, Chigau ! Je sais que tu peux le faire !
Chigau : (Se tenant toujours la tête entre les mains !) J’y arrive pas, j’ai mélangé trop d’émotions négatives qu’elles ont déjà fini par me consumer de l’intérieur. Je vais mourrir moi aussi Kei, comme nos mamans sont mortes.
Keijo : (Horrifié !)…!?
Chigau : (Léger sourire pâle !) Mais avant, il faudrait bien que je fasse une dernière chose pour toi…
Keijo : (Horrifié !)…!?
(Chigau laisse tomber ses mains, adresse un grand sourire à Keijo et puis…)
Chigau : Joyeux anniversaire Keijo !
(Après avoir dit ça, le corps originel de Chigau se tord de façon rapide et dans tous les sens, avant d’éclater, comme une balle remplie d’eau au contact d’une aiguille ; créant une pluie de sang d’au moins quinze secondes, pour laisser place à un corps géant et monstrueux avec quatre bras dont les deux avant étaient un peu plus petits que les autres, quatre yeux, de longs orteils et ongles, des dents vampiriques et deux grosses cornes sur la tête !)
Keijo : (Horrifié !) Mon Dieu ! Chi…Chi…Chigau !
Chigau (Emomonstre) : Keiiiiijoooo ! Je voulais juuuste…je voulais juuuuste réussiiiiir et te sauveeeeeer !
Keijo : (Effrayé !) Le bonheur…comment j’ai pu l’oublier ? Il n’existe pas pour moi. Anniversaire ou pas, ma vie sera toujours une succession d’échecs et de malheurs…!
À SUIVRE !